Boréal 2000
Le congrès Boréal de science-fiction et de fantastique a eu lieu en octobre, à l'hôtel
Day's Inn de Montréal. Fait étrange cette année, il n'y avait aucun risque de heurter
un Klingon de 130 kilos au détour d'un couloir puisque le volet anglophone Con-Cept, avec lequel cohabitait Boréal depuis quelques années, n'a pas eu lieu.
Coïncidence? Ce fut l'un des Boréal les plus agréables auxquels j'ai participé. Non
seulement y avait-il une ambiance quasi-familiale, mais j'ai aussi eu l'impression
qu'il y avait plusieurs nouveaux visages.
Si ma mémoire est fidèle, je n'ai participé qu'à un seul panel cette année, mais il
fut très amusant. Il fallait parler couvertures, montrer des exemples de ce qu'on
trouve bon, de ce qu'on trouve mauvais, et de celles qui nous ont marqués. J'ai pu
me rendre compte, notamment, que Patrick Senécal et moi avons goûté du même gruau, si je
puis dire, quand nous étions petits. D'autres panels, tout au long du congrès, ont
traité des pires films de science-fiction des années 1990, de l'influence de la politique
en science-fiction, sans oublier un mini atelier de création où les participants devaient
s'inspirer d'une image et d'un parfum.
Encore une fois, le concours de maltraitement de texte a atteint les plus hauts sommets
de la rigolade, grâce à la verve des participants Yves Meynard, Jean-Louis Trudel,
Patrick Senécal, Natasha Beaulieu et Sylvie Bérard.
Le fameux concours d'écriture sur place, au cours duquel les participants doivent
pondre une nouvelle en une heure, a cette année couronné deux gagnantes: Élisabeth
Vonarburg et Johanne Girard.
Finalement, les prix Boréal ont été décernés le dimanche après-midi. Parmi les gagnants
des différentes catégories, signalons que le Boréal du meilleur livre de SF ou de
fantastique est allé au Livre des chevaliers
d'Yves Meynard (chez Alire) et que celui de la meilleure nouvelle est allé à Souvenirs du Saudade express
d'Éric Gauthier, parue dans Solaris 131.
Commentaires de quelques participants:
Mon souvenir de Boréal 2000 ? Un gros sourire.
Je ne sais pas trop si c'est à cause des couettes en l'air, des photos sexy (hein
? Ben on allait quand même pas les montrer à tout l'monde !!!) ou des couvertures
de livres inimaginables que les panélistes ont dévoilées dimanche matin, mais j'ai
passé cette fin de semaine à m'amuser comme une folle. Il flottait dans l'air une contagion
de bonne humeur qui faisait plaisir à voir.
Natasha BEAULIEU
Mon Boréal 2000 : rêve ou réalité?
Au début, je me suis retrouvée dans un avion, avec les heures qui s'écoulaient à
rebours.
Une fois sur place, comme dans un train fantôme, j'ai vu défiler des personnages
qui s'étranglaient de rire en déclamant des textes, d'autres montrant des images
qui allaient du divin à l'atroce, d'autres encore (mais, peut-être, s'agissait-il
des mêmes? on ne le saura jamais) arborant d'étranges coiffures et ingurgitant des sandwiches
au contenu inquiétant.
À un moment donné, je crois qu'une blonde créature surgie d'anywhere m'a enchaîné
les pouces et fouettée avec un mini-martinet.
L'instant d'après, je me suis retrouvée dans un autre avion, avec les heures qui se
carapataient en avant toute et avec une question destinée à rester sans réponse:
et si mon Boréal 2000 n'était qu'un rêve?
Serena GENTILHOMME
PHOTO 1 Les joyeux compagnons
L'élégance était de mise à ce congrès, comme en font foi les coiffures soignées des
écrivains Claude Bolduc, Natasha Beaulieu, Serena Gentilhomme et Claude Mercier.
Interprétation étrusque de cette curieuse scène:
(...) Une sorte de sauvage à l'étrange coiffure surgit.
D'après les propos confus qu'il tient, Klaus comprend que c'est un Alien autrefois
installé dans une constellation lointaine (Proxima?) qui, désormais, compte s'installer
dans une Galaxie encore plus saugrenue, Litgen. En attendant, il est le Gourou d'une
secte ìntransigeante, celle de la Couette, dont la divine créature écarlate fait aussi
partie. Bref, pris entre l'enclume de la salle des panels et le marteau de la secte
(beauté à la clé), Klaus opte pour la seconde et relève son abondante chevelure en
une sorte de plumeau.
"Maintenant, photo souvenir!" exige l'Alien.
Klaus accepte sans rechigner ce parcours initiatique, assez bon enfant et même intéressant,
puisque la créature écarlate vient l'enlacer, lui permettant même privilège des
Dieux! de relever sa couette à elle, de façon à ce qu'elle soit visible sur la
photo.
Les sens et les cheveux en feu, Klaus se rend compte qu'une autre personne est venue
les rejoindre, qui se trouve entre la belle blonde et le farouche Alien. Mais qui
est-ce? Malgré ses tortillements, Klaus ne voit qu'une couette brune en plumeau,
qui pourrait être la sienne, comme celle de n'importe qui.
PHOTO 2 Par ici les belles couvertures
Bolduc exhibant deux éditions d'une de ses lectures d'adolescent, en guise d'exemple
pour répondre à une question du genre : "Quelles sont les couvertures qui vous ont
marqué et pourquoi ?". L'atmosphère, mesdames et messieurs, l'atmosphère.
PHOTO 3 Quoi dedans?
Quoi de mieux, pour se remettre d'un panel divertissant, qu'un bon sandwich au stuff
vert?
****Traitement psychédélique des photos: Serena Gentilhomme****
BolducMania
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