Les Yeux troubles et autres contes de la lune noire


"Un recueil de nouvelles épouvantablement séduisant."
-Blandine Campion
Le Devoir


Lorsque s'abat la nuit sur l'âme humaine, nul n'est plus tout à fait ce qu'il était ni ce qu'il croyait être. Victime ou bourreau, chacun possède en soi le germe du mal, prêt à jaillir et à se répandre de par le monde.

Quant un petit garçon possède une personnalité plus complexe que lui-même ne le croit, quand le plus pur et dur des machos part en chasse, quand un esprit malade effectue une rencontre singulière, quand c'est la société elle-même qui prend les grands moyens pour assurer sa survie, c'est que le Mal, à travers les gens, foisonne. Mais le sens du mot mal est-il bien universel?

À lire à la chandelle, aux abords d'un cimetière, sous le regard blême de la lune.




Éditions Vents d'Ouest (Gatineau, Québec), coll. «Rafales».
Illustration de couverture par Ego communications.


Commentaires de la critique


Disons-le d'emblée, Claude Bolduc est loin d'être un amateur. Il connaît bien les avatars du genre qu'il pratique et en maîtrise clairement aussi bien les motifs canoniques que les stratégies textuelles.
[...] c'est plutôt, premièrement, dans la capacité de Claude Bolduc à jouer de registres stylistiques très différents. Deuxièmement, la force de l'auteur se situe dans son habileté à maintenir, dans l'ensemble de ses récits, une tension croissante jusqu'au climax du dénouement et ce, même lorsque le lecteur pressent ce que pourrait être ce dénouement.

Blandine Campion
Le Devoir




[...] «Julie» emporte cependant la palme pour moi: aucune scorie ni au plan de la phrase ni au plan du récit; la condensation du récit autour du personnage [...] et de sa fixation sur le locataire pour le moins bizarre d'un immeuble en face, la montée de l'angoisse à mesure que les (faibles) digues sautent, et la noire conflagration finale, dans son épouvantable, oui, arbitraire (on ne sait pas qui ni pourquoi) sont exactement mesurés, sans un détail de trop.

Élisabeth Vonarburg
Solaris



On retiendra surtout le récit qui donne son nom au titre du recueil, «Les yeux troubles», récit particulièrement bien construit. Le lecteur, amateur de fantastique, habitué des bouquinistes, y pénètre sans difficulté, s'y noie presque par identification au malheureux héros de l'histoire. L'effet qui résulte de cette identification accroît de façon extraordinaire le fantastique attendu. L'auteur joue admirablement bien (et avec même quelque humour!) de la distance réel/fiction qu'entraîne le thème du paranormal dans le genre fantastique. Claude Bolduc a du talent. Beaucoup de talent, à nous faire frémir de plaisir et d'horreur. Un auteur à suivre !

Christophe Van De Ponseele
Khimaira (Belgique)


[...] ce bilan provisoire du travail de Bolduc témoigne du talent et des progrès d'une des voix les plus sûres de la littérature d'épouvante au Québec.

Stanley Péan
Ici (Montréal)

Son talent consiste à entraîner le lecteur vers les abîmes de l'épouvante [...]. Il le fait avec un réel talent d'auteur classique, qui soigne la structure des textes, joue savamment du suspense distillé à petites doses désagréables, tisse des récits à partir d'un imaginaire débridé mais exigeant, et sait parfaitement adapter le vocabulaire et le ton d'un texte à son contenu [...].

Maniant la plume avec une noire sobriété empreinte de tendresse pour des personnages toujours crédibles, Claude Bolduc use d'une écriture distante, à la fois dépouillée et chaleureuse, qui insuffle au genre de l'épouvante et du fantastique de nouvelles lettres de noblesse.

Gabrielle Lavallée
Le Quotidien Jurassien (Suisse)

L'auteur a pris soin de placer ses nouvelles dans un ordre précis. Résultat: horreur, humour noir, scènes croustillantes [...] et la perversion de certains personnages, qui arrive à son apogée dans le dernier récit, «L'Heure de bébé». Une heure que personne ne souhaite connaître.

Christine Fortier
Voir Montréal

Le plus intéressant par contre chez Bolduc, c'est l'accentuation des détails et l'amplification d'une idée infime qui provoquent toujours la dégringolade dans l'horreur: «je pense que tout homme possède en lui... l'intérêt latent pour ces choses, mais perdu dans sa conscience, ramassé dans un coin, anémique, atrophié», dit l'un de ses personnages. Et c'est là que l'auteur nous emmène, dans les délires de l'obsession du petit détail qui obnubile. Alors, à ceux que titillent les mains roidies des cadavres, les regards alléchants et envoûteurs, les désirs insatiables, ces contes de la lune noire parviendront certainement au petit coin de votre conscience, il ne vous suffira plus qu'à lui laisser prendre de l'expansion...

Nicolas Tremblay
XYZ. La revue de la nouvelle

Ce recueil, dédié à Robert Bloch, évoque effectivement cet auteur, par la noirceur des textes et de leurs chutes, qui tombent comme un couperet.

Josiane Kiefer
Chimères (France)


Sommaire du recueil


Rouge
Les Yeux troubles
Le Déterminateur
L'araignée dans le plafond
Dernière balade au clair de lune
Dis-moi que tu m'aimes
Julie
L'Heure de bébé



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